• Nous sommes jeudi... et je vais vous raconter mon week-end....

    Je suis revenue lundi soir, mardi j'étais fatiguée et hier il n'y avait pas accès au wifi.

    Je suis donc partie trois jours à Borjomi qui se trouve pas loin d'Aralsiré où j'avais déjà était. J'y suis allée pour faire un tour dans le parc naturel national. 

    Départ samedi matin à 7H30 avec un matchouka qui fait exceptionnellement le trajet Satchkhéré/Borjomi. Je lui demande de m'emmener au parc. Il m'arrête devant un pont en me disant c'est tout droit! OK! Je marche je marche, arrivée au parc je suis étonnée car l'entrée ne ressemble pas à ce qu'il y a sur la photo, c'est gardé par des policier, il y a des gens qui s'y prennent comme dans Central Park et tout est beau et bien rangé...Je fais un peu tâche avec mon sac à dos... Je demande des infos, on me dit que l'administration ouvre à 11H... il est 9H30... Un homme arrive on lui dit que je veux des infos, il me reçoit dans un grand bureau et me demande ce que je veux. Et en gros, en dix minutes il essaie de m'expliquer qu'il n'y a pas de problème, je peux rester même une semaine si je veux mais qu'à son avis ce n'est pas là où je veux me rendre, en fait c'est un parc dans la ville bien entretenu et le parc national est plus loin à 1km de la ville. Il demande à quelqu'un de m'y emmener en voiture. J'arrive donc au parc Borjomi kalagadauri. 

    A l'accueil on me propose différentes routes selon le nombre de jours que je souhaite rester 2 ou 3. m'indiquant un itinéraire de trois jours pour aller au sommet le plus haut du parc (ce qui m'intéresse), je téléphone au chef de la base si je peux rester un jour de plus "pas de problème Marie, profite!" O_o... merci!!!! :-D Du coup je demande pour avoir un cheval pour deux jours, parce qu'à 60 laris la journée... trois jours ça fait mal. Il me dit ok, le trajet peut se faire en deux jours à cheval, pas de problèmes. Cool! Donc je paie le "camping" et je vais en ville chercher l'argent nécessaire pour payer le cheval. Entre temps, le gars du parc m'envoie un message disant qu'en fait le cheval c'est 50 laris la journée et un guide 25. Je le rappel savoir si c'est possible d'y aller sans guide, il me dit que oui.

    Je me rends ensuite à l'une des entrées du parc où commence le chemin balisé pour aller au plus haut sommet du parc. Je suis censée partir le premier jour jusqu'à un refuge, dormir là bas en tente puis le lendemain aller au sommet et redescendre la même journée. J'attends donc le cheval. 

    Un 4X4 arrive, une femme vient me voir, ne se présente pas tout de suite donc je lui parle comme à n'importe qui puis elle me dit que c'est la proprio des chevaux. Elle m'explique le tempérament du cheval que je vais prendre, elle me demande si j'ai une tente, et si j'ai un endroit pour dormir le lendemain, elle me propose de venir chez elle dans sa maison d'hôte, avec la tente dans le jardin je n'aurai rien à payer. Elle m'invite à une soupra, elle m'indique un itinéraire pas sur la carte pour le troisième jour, je lui dit ok, je lui explique l'itinéraire que l'on m'a donné, elle me dit que la montagne pour l'instant c'est encore un chemin difficile, que c'est plus accessible en Août mais que je verrai avec le guide...

    Le guide? Mais, quel guide?... Il y a un guide qui va venir avec vous... ha mais moi je veux y aller seule... nan mais le chemin est compliqué et difficile... mouai, bon je pense qu'elle ne m'aurait pas laissé partir sans guide de toute manière donc je dis ok. Au moment de payer du coup, c'est plus la même histoire. IL faut le guide pour deux jours (50 laris) plus deux jours de cheval (100 laris), je n'ai que 130 laris sur moi. Je lui donne en disant que demain j'irai en ville prendre le 20 laris supplémentaires... Elle me demande pourquoi 20 laris, je lui explique le calcul.. elle me dit non c'est 25 laris le guide et 60 Laris le cheval par jour.... donc ça fait 170 laris... Elle discute avec son mari, ils sont embêtés qu'on m'est annoncé 50 laris, elle me rend l'argent, je lui redonne... puis ils me font ok on prend ce que tu as et on verra demain pour le reste ils semblent vraiment désolés et l'homme me demande si j'ai un endroit où dormir le lendemain, on s'était déjà mis d'accord avec sa femme.

    Bref, je monte à cheval et c'est parti pour trois heures avec Acho, il passe devant avec son cheval lent pour ralentir le mien rapide. Nous avons pas mal monté dans des forêts et mon cheval, ma jument plutôt (Korisa), faisait son chemin toute seule. J'ai donc pu profiter du paysage. Nous avons fait un pause et puis nous sommes repartis jusqu'au refuge où nous sommes arrivée vers 15H.

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    Nous en profitons pour manger et Acho (qui ne parle que Géorgien et Russe) me conseille de me reposer. Je préfère mettre en place ma tente, comme ça je n'ai plus qu'à me coucher quand je serai vraiment fatiguée. Je voulais aussi me promener un peu pour profiter à fond de la journée. Donc une fois la tente installée et mettre fait disputée par Acho car elle se trouvait au bord d'une falaise et que je risquais de tomber, je prends un peu de hauteur et de temps pour m'allonger au milieu des fleurs de prairie et des insectes, au soleil.

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    et j'ai essayé une nouvelle forme de selfie...

     

    Borjomi

     

    Ensuite, au fur et à mesure que le soleil descendait derrière la montagne je regagnais le refuge. Ne trouvant pas grand chose à faire et Acho étant parti dans une bergerie avec des copains à lui à 50 mètres de là, je me suis allongée et finalement j'ai dormi à ne pas entendre mon téléphone sonner. Vers 19h/20h, je me suis levée pour manger un peu. Acho était en train d'allumer le feu pour avoir plus chaud car dans la tente j'ai eu assez froid. Je me suis fait encore disputé car si j'ai froid c'est parce que ma tente est au bord de la falaise, du coup nous avons bougé la tente pour un emplacement qu'il trouvait plus adéquat. Nous avons Borjomimangé, à la fin du repas il est reparti chez ses copains me donnant la consigne de me réchauffer au coin du feu et d'aller vite me coucher.

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    Bonne nuit!!


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  • La première nuit fut assez éprouvante. Il y a eu beaucoup de vent, je n'avais pas correctement attaché les trucs, du coup j'ai du au milieu de la nuit remettre la toiture dans les sardines, heureusement que la tente était à double entrée du coup je n'ai pas eu à sortir. J'ai eu froid. Vers 5h du matin trois gouttes sont tombées du coup je me suis réveillée en sursaut prête à replier le tout pour éviter de mouiller la tente... j'ai regardé le ciel en fait non, fausse alerte. Et finalement je me suis réveillée encore en sursaut par des gouttes plus nombreuses vers 7h et j'ai replié au plus vite. La tente étant un peu mouillée je l'ai étendue sur la table couverte et il a plu. J'ai attendu Acho, je me suis débarbouillée, nous avons mangé en compagnie d'un autre guide ou d'un gars de la montagne... je ne sais pas trop...

    En route! Les chevaux sont sellés, nous partons, en faisant un petit bonjour à la compagnie dans la bergerie qui nous rejoindront sur la route. 

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    Sur la route du retour, vers la fin j'avais lâché les étriers, les rennes je m'accrochais à la selle et Korisa faisait sa vie... j'étais fatiguée. Nous sommes arrivés après Quatre heure de trajet à travers la forêt, les collines, les rivières, les prairies, les paysages époustouflants. Acho a dessellé son cheval, on a essayé de mettre les deux sac à dos sur Korisa qui s'est mise à partir en vrille (elle était un peu toquée de la tête ^^), je suis finalement monté avec mon sac sur le dos et Acho à pied jusqu'à la maison des propriétaires. C'est donc à la maison d'hôtes que nous nous sommes retrouvés. Il a dit que j'était un bonne cavalière et une kaillegogo (bonne fille). La maîtresse de maisonm'a offert un jus de rose maison, super bon! (des pétales de roses dans une casserole avec de l'eau, on fait chauffer, on met un sucre et hop! dans un pot au frais). Elle me fait faire le tour de sa maison. Attention les yeux, je pense que des lunettes de protection pour éclipse solaire sont nécessaires.

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    Je vous avez prévenu ! :-D

    N'empêche qu'on parle, qu'on parle mais les propriétaires m'ont prit d'affection (au point de m'appeler "my daugther"=ma fille) et m'ont dit, ok ce soir tu dors ici, tu manges, tu repars demain, tu mangera. J'ai dit ok je vais installer ma tente, elle me dit non non on va te donner une chambre, c'est gratuit, avec nous, ici pas de problème, tu es de la famille. Donc visite de ma chambre... qui est en fait un studio presque!

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    Super génial!!! Surtout que cette nuit là il a plu à verse, donc j'étais bien contente d'être sous un toit au chaud. 

    N'ayant plus de crédit sur mon portable et leur devant encore de sous, je vais à Borjomi (car ils sont dans un petit village à 15 km de Borjomi), j'attends le bus pendant une heure... je vais en ville j'achète une boite de chocolat pour mes hôtes et reviens à la maison d'hôtes. En arrivant Maia (la proprio) me dit que trois françaises sont arrivées. Je fais leur connaissance. Je vais enfin me doucher avant d'aller manger. On mange avec Maia et Guiorgui un de ses fils. Dans la soirée Maia pousse table et tabourets pour faire une piste de danse dans la salle à manger, il y a une boule à facette au plafond, ils mettent de la musique techno... de la musique russe... bon.. ba moi je vais y aller... je dis a Maia que je vais me coucher, elle me propose un thé que je refuse pas. Je lui donne les sous pour les chevaux qu'elle refuse, je les laisse sur la table, je m'absente pour appeler mon chéri, je reviens, il y a Nougzar son mari qui demande ce que c'est que cet argent je dis que c'est pour les chevaux et le guide il me fait non c'est bon... Mais... tu es toute seule en Géorgie... c'est bon. Bon ba ok merci beaucoup! 

    Le lendemain, réveil à 7h alors qu'un départ est prévu à 10H pour la randonnée pédestre que je vais faire. Maia m'a indiqué un château pas loin et après je pourrai partir vers le parc. J'ai compris au final qu'elle était avocate ou notaire et son mari directeur du parc Borjomi-kalagauri et qu'ils avaient la maison d'hôtes à gérer de Mai à Novembre. Ca en fait du boulot! 

    Quand je les cherche au réveil il y a Maia et Nougzar dans leur jardin à planter des pieds de tomates. Puis nous rentrons pour déjeuner, ensuite Maia m'invite à me recoucher pour être en forme pour 11H. A mon réveil j'aide Nougzar à préparer les chevaux pour les trois françaises qui vont faire une promenade en direction du château aussi mais à la journée avec les deux fils de la famille Nika et Guiorgui. 

    Une fois les filles en selle, nous sommes parti, avec une photo souvenir!

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    Nous voila partis pour une heure de marche derrière les chevaux afin d'arriver au château, puis après 15 miutes de pause je demande pour repartir... voyant la motivation de la troupe, je suis partie seule pour une heure de marche où le vent me mené et après une heure à peu près je suis revenue sur mes pas. Du coup j'ai rencontré le groupe qui finissait de manger. Quand je dis revenir sur mes pas... en fait je n'ai pas du tout repris les même chemins... mais je suis quand même arrivé jusqu'à la maison. Il était 3H20, Maia m'a fait un ratchapourri à la minute. Il était succulent! Une fois la moitié engloutie, elle m'a emballé le reste pour la route, j'ai fini mon sac et j'ai prit le bus. Le week-end est terminé!

    J'ai donc prit un bus pour la direction de Tbilisi, je me suis arrêtée après une heure de route où l'on doit tourner pour aller sur Sachkhéré, j'ai attendu un bus qui allait en direction de Sachkhéré qui m'a déposé à l'hôpital, de là j'ai remis des sous sur mon portable, et direction la base, à pied avec mon sac. Bizarrement malgré la fatigue et le poids du sac, je me portais super bien. Ça doit être les deux demies journées à cheval et le dénivelé avalé qui m'ont renforcés! Quelques souvenirs...

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    Une question bonus, pour avoir un .... bonus...

    Pourquoi la Géorgie fut malheureusement le sujet des journaux télévisés du monde entier le lundi 15 juin 2015 ?


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  • Je pense que jusqu'à la fin du mois je vais organiser la rubrique "les cours" par tranche de semaine.

    Lundi 15 : Deuil national

    Mardi 16: J'ai fait deux heures avec les débutants, ayant pour but de les faire parler au maximum. La première heure je posais une question à chacun d'entre eux, chacun leur tour en attendant une réponse à l'orale. Le questions portaient sur des sujets d'actualité ou sur eux... Je leur ai raconté mon week-end ce qui leur a permis de ma poser des questions.

    La deuxième heure nous avons fait un jeu, que j'avais déjà fait. Ils avaent quatre papiers, sur l'un ils devaient noter un nom, sur le deuxième un adjectif, sur le troisième un nom propre représentant une personne et le quatrième un lieu. J'ai mélangé les papiers et est distribué au hasard 4 papiers à chacun. Ils devaient à partir de ça faire une histoire.

    l'après midi, un instructeur a fait un cours sur les nouvelles cordes qui existent, que faire ou pas faire avec elles... Puis sur le facteur de chute et comment bien sécuriser la via ferrata qui est en place à l'école.

    Mercredi 17 : Une heure avec les débutants où j'ai essayé de faire un cadavre exquis avec eux de deux manières différentes, l'une avec un mot par personne. Je demandais à l'un un pronom personnel, à l'autre un verbe... et à la fin on lisait les mots à la suite les uns des autres. Ca a donné un petit truc pas mal. Ils ont compris le principe. Puis j'ai demandé d'écrire trois ou quatre phrases à l'un et de cacher sa dernière phrase pour que le suivant puisse continuer l'histoire. Mais ça n'a pas marché car le premier à commencé à raconter l'histoire de l'Histoire de la Géorgie avec le roi Tamar, du coup les autres ont continuer sur le sujet, ce qui donnait un truc cohérent du coup...

    Les anciens on fini a 16h les cours, les instructeurs sont allés voir pour une nouvelle parois à équiper. Je les ai accompagné.

    Jeudi 18: Je n'ai pas donné cours aux débutants. J'ai suivi les anciens avec les instructeurs sur les thèmes des pathologies en montagne et des premiers secours/soins. Il a y a l'adjointe à l'attachée militaire qui est venue avec un des mecs que j'avais rencontré le premier jour où je suis arrivée à Tbilisi, avec une secrétaire. Ils ont parlé de ce qu'il y allait être abordé jeudi prochain quand l'ambassadeur de France, l'attachée militaire et des responsables géorgiens allaient venir. Ils nous ont fait plaisir en ramenant du fromage, des baguettes, du pâté, du jambon venant de Carrefour. On s'est régalés! 

    Vendredi 19: Maka étant malade, j'ai pris deux des trois débutants pendant quatre heures. Nous avons travaillé sur une vidéo d'un dessin animé. C'est l'histoire d'un homme qui se réveille du jour au lendemain en femme, du coup il voit la différences, les changements par rapport aux autres quand il était un homme, notamment au travail, dans la rue... Cela a permis de revoir beaucoup de chose, la comparaison, la description, du vocabulaire, la place des adjectifs... Je les ai poussé à former des phrases à chaque fois à l'oral. Ce travail de questions a duré deux heures. Ensuite j'ai essayé de les faire parler sur le sujet. De demander leur réaction si cette transformation leur arrivait... Ils ont recopié le vocabulaire que j'avais noté au fur et à mesure au tableau. Pour la dernière heure je leur ai demandé d'écrire à quelqu'un pour lui raconter le film. A la base ils devaient écrire une lettre à leur ancienne professeur en lui racontant le film, ce qu'ils en avaient pensé, de raconter le cours, s'ils avaient aimé ou pas et de donner une date où ils viendront en France la voir. Je leur ai demandé d'écrire en géorgien puis nous avons traduit ensemble (un au tableau, un qui traduit et moi qui remet les mots à leur place) une lettre.

    Ensuite j'ai rejoins le groupe des anciens qui étaient sur la pratique des premiers secours avec le massage cardiaque, le bouche à bouche, l'extraction d'un objet qui empêche la respiration... Ils avaient vu la théorie au matin, ils travaillaient sur les simulations. Ils ont fini avec un cours sur le déplacement et le stationnement en montagne, comment les organiser.


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